Bravo SuperPapa et SuperMaman

Avant toute chose, deux photos qui n’ont rien à voir avec le texte, mais qui résument bien la vie de mes enfants le week-end dernier.

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Petit Chat part en expédition
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Revenu après une longue marche, il croise Petite Sirène qui s’entraine pour l’acrobranche

En cette fin d’aprem, je prend une petite pause pour écrire un billet à notre gloire à nous deux, SuperPapa (aka mon chéri), et moi, SuperMaman (aka Lilipuzzle).

Rien d’extraordinaire en fait, juste le quotidien de parents qui ont des enfants et doivent se débrouiller pour concilier leur vie de famille, leur travail, et … eux. En plus, comme j’aime à le répéter, on a tous les deux des boulot assez souples sur les horaires. Donc on a de grosses facilités d’organisation, donc ce n’est même pas si difficile.

Oui, mais quand même. Hier soir je crisais parce que je ne retrouvais plus les identifiants pour me connecter sur le site de la mairie de notre ville. Qui m’auraient permis de  réserver dès minuit (oui oui!) les places pour le centre aéré du mercredi après-midi pour Petite Sirène, pour les mois de Mai et Juin. Avec le déménagement, je n’ai pas retrouvé la fameuse putain de  feuille où ces identifiants étaient inscrits. Je n’ai pas non plus réussi à retrouver l’adresse email qu’on avait fournie et qui permettrait de ré-initialiser le mot de passe. Remarquez: sans identifiant, le mot de passe seul est bien inutile. Ont suivi des textos stressés à d’autres parents, qui eux, arrivaient à se connecter. Et surtout, deux heures d’attente devant l’école cet après-midi à faire la queue pour avoir une des places restantes. Sous la pluie une bonne partie du temps. Heureusement pour moi, une maman m’a prise sous son aile parapluie, et les dames de l’école nous ont prêté des chaises. J’ai aussi réservé des places pour des parents d’élèves et copains qui avaient juste oublié  que c’était le jour des inscriptions. Le monsieur du couple en question a fait un aller-retour en vélo express avec moi entre son lieu de travail et l’école pour récupérer le badge de son fils et me le passer afin que je puisse l’inscrire. Nos enfants apprennent  à l’école les quêtes aventureuses des chevaliers, quand les nôtres sont bien plus prosaiques, mais conformes à notre siècle habité par la paperasse et les formalités administratives.

Pendant ce temps, ce matin même, mon chéri a emmené notre fille chez l’orthoptiste, car nous avons remarqué qu’elle louche ces derniers temps. Résultat: elle va porter un cache sur un oeil pour renforcer et corriger celui qui part de travers, car il est un peu paresseux. Il faut reprendre un deuxième rendez-vous pour être sûr qu’elle n’ait pas besoin de lunettes. Et en prendre un autre pour son frère, pour faire du dépistage un peu plus précoce. Car heureusement, à cinq ans (l’âge de Petite Sirène), c’est encore le bon âge pour corriger ce type de défaut d’oeil, mais il ne faut pas traîner. Et vers six ans c’est déjà plus compliqué. Pourtant, on l’emmène chez le pédiatre régulièrement, et elle a déjà fait des bilans de vue. Mais personne n’avait rien remarqué jusqu’il y a quelques semaines. Mon chéri a ensuite pris un rendez-vous pour inscrire les enfants dans leur nouvelle école. C’est le deuxième rendez-vous: le premier a eu lieu en mairie, le deuxième aura lieu avec la directrice de l’école. Il y en aura ensuite un troisième, à la mairie, pour créer leur carte permettant de badger pour la cantine et le centre aéré.

C’est du très banal tout ça, même pas une journée où c’est vraiment la course, mais quand ce type de journées s’enchainent, je me demande à quel moment je peux vraiment me concentrer sur mon travail, ou sur autre chose. Aujourd’hui, j’aurai en fait tout juste réussi à résorber mon retard sur les mails de la fin de semaine dernière et du week-end, et quand même discuté une heure avec un collègue à propos de maths. Bon, c’est vrai, là je perds du temps à écrire au lieu de me remettre au boulot, mais ça me fait du bien.

Et surtout, tout ça semble très normal. Jamais personne ne nous félicite à la fin de la journée pour avoir essayé de tout faire au mieux, pour avoir essayé de faire notre travail à temps et le mieux possible, en dépit des grippes, des injonctions administratives, des rendez-vous médicaux, des grèves, et de nos propres contraintes. Pour avoir essayé de nous occuper de notre mieux, et de tout notre coeur, de nos enfants quand nous sommes avec eux.

Donc, pour compenser ça, j’ai décidé de nous féliciter très solennellement:

« Bravo SuperPapa, bravo SuperMaman, vous faites du bon boulot! Continuez comme ça.  »

Des fois, des encouragements, ça peut aider à voir la prochaine journée non pas comme une épreuve à affronter, mais comme quelque chose de plus simple et de plus léger. J’en ai besoin en ce moment.