Les vacances, les vacances!

J’ai du mal à écrire ici ces derniers jours: ma fin d’année est – comme pour presque tout le monde je pense – très très remplie, et je passe tellement de temps à penser à tout ce que je dois faire que je n’arrive pas toujours à décrocher assez pour rédiger un petit post. C’est un peu bête, mais c’est vraiment ce qui se passe! Ca me gêne un peu de dire ça, parce que j’adore vraiment mon boulot, mais je suis contente d’avoir une pause avec les vacances de Noel. Je ne me sens pas trop fatiguée physiquement, contrairement à l’an dernier (les bonnes nuits de ces derniers mois ont fait merveille), mais un peu en surchauffe mentalement. Ca m’énerve de me sentir comme ça, parce que je sais bien que j’ai un métier super sympa avec des horaires plutôt souples. Donc je ne devrais même pas avoir ce sentiment….Oui mais je fais ce métier parce que je suis un peu barjo, et donc j’en fais beaucoup plus que ce que je devrais, et surtout, j’ai beaucoup beaucoup beaucoup de mal à décrocher quand je quitte le bureau.

Heureusement, pareille situation a d’habitude beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients. Mais avec ce semestre qui a filé comme le vent, je me demande plusieurs fois par jours: comment vais-je faire pour tenir à peu-près les objectifs que je me suis fixé cette année? Il faut préciser que je peux être très efficace à certains moments mais que j’aime avant tout beaucoup rêver: à de nouveaux sujets de recherche, à des idées un peu fofolles… Et hop, je me renseigne ensuite avec une petite recherche internet, je lis des articles de recherche sur des sujets inconnus… au lieu d’écrire des articles ou bien faire de nouveaux tests pour les méthodes que je développe. Sans doute faudrait-il que je fasse davantage preuve de réalisme. Mais c’est tellement sympa de jouer à chercher des solutions nouvelles et rigolotes.

Je suis une fille plutôt calme (je pense que c’est ce que la plupart de mes amis pourraient dire), je n’ai pas du tout l’air hyperactive au sens habituel. Pourtant je me suis rendue compte l’autre jour, en patientant chez le notaire pour signer l’acte de vente de notre nouvelle maison, que j’avais vraiment beaucoup de mal à rester assise sans bouger. De fait, à mon bureau, je me lève toutes les cinq-dix minutes, pour porter un papier à la poubelle, chercher de l’eau, passer voir quelqu’un…peu importe la raison, j’ai besoin de me lever et de marcher.  Chez le notaire, il n’y avait pas d’échappatoire, j’ai passé deux heures et demi assise sans même pouvoir griffonner sur une feuille, et à la fin j’avais juste envie de me lever et de partir en courant. Cela m’a rappelé quand j’étais élève ou étudiante, et qu’au bout d’un certain temps passé en position assise, je décrochais complètement: à l’époque je pensais que c’était juste parce que je n’étais pas très concentrée, mais maintenant je pense que c’est aussi que j’aurais eu besoin de me dégourdir les jambes. Il faut que je pense à ça quand je donne mes cours 🙂

Sinon, avec les fêtes qui approchent, il y a plein de sélection de livres un peu partout, et qui me font très envie, aussi bien pour moi (ou pour mon chéri) que pour les enfants. Ce week-end j’ai, non pas dévoré, mais englouti un roman de fantasy bien écrit et très marrant (« Au service surnaturel de sa Majesté », un roman léger mais très chouette). Ca m’a fait très plaisir de me plonger comme ça dans un livre, et d’en tirer autant de plaisir. J’ai bien l’intention de recommencer pendant les vacances.

 

 

Une maison bientôt

Mercredi prochain nous allons finaliser chez le notaire l’achat de notre maison, et en recevoir les clés. Cette perspective me remplit d’impatience: je n’arrive pas encore bien à réaliser que nous allons avoir une maison à nous, avec plein de place et un jardin.

Nous n’allons pas déménager tout de suite: nous allons plutôt profiter des vacances de Noel pour y repeindre les chambres, peut-être poser du parquet, et puis, comme l’école et la crèche sont plutôt dans notre quartier actuel, nous allons finir les mois froids dans notre appartement, pour limiter les déplacements de la maison à l’école quand il ne fait pas beau. En février-Mars, sans doute, nous nous y installerons vraiment.

N’empêche. J’ai hâte d’y être, de faire du jardinage avec les enfants, – car il y a un potager dans le jardin d’accueil devant la maison-, de prendre l’apéro sur la terrasse en bois, d’avoir des visites de copains, et de passer du bon temps avec eux dehors, d’aller au marché qui sera à deux minutes à pied le samedi matin… Quitter mon quartier que j’adore me serre un peu le coeur, mais je pense vraiment que le nouveau quartier sera très agréable aussi, et que le changement est justifié. J’espère juste qu’on continuera à voir nos voisins qui sont aussi des copains, de temps en temps.

En ce qui concerne la vente de notre appart, nous avons signé un compromis de vente la semaine dernière, donc pour le moment, il semble que tout se passe bien. J’espère que les acquéreuses auront leur prêt, sinon, il faudra le remettre en vente une troisième fois. Mais même s’il est assez fréquent que des gens se voient refuser un prêt par une banque, il faudrait vraiment beaucoup de malchance pour que ça nous arrive deux fois consécutivement, non?

Cette semaine, je suis allée faire un séminaire dans un laboratoire à Paris. C’était un aller-retour express, pas déplaisant, mais qui comme d’habitude m’a fait ressentir le bonheur de retrouver ma petite famille une fois rentrée. Quand je pars une semaine en conférence, c’est un peu différent: on est immergé dans un autre lieu, souvent un autre pays, avec des collègues, donc il y a le plaisir de la découverte, des discussions intéressantes et des exposés où on apprend des trucs. Mais quand il s’agit juste d’un déplacement d’un ou deux jours, je suis à la fois contente de partir et pressée de revenir.

Le séminaire lui-même… je ne sais pas s’il s’est bien passé ou pas. J’étais contente de présenter mon travail, car je commence à être vraiment satisfaite des résultats, et j’avais passé du temps à fignoler ma présentation elle-même, notamment suite à une discussion avec un ami (non mathématicien) qui les avais vu et les trouvait un peu trop arides….Et puis, la plupart du temps, j’a plutôt de bons échos de mes exposés, donc je n’étais pas trop inquiète dessus. Mais le public était principalement constitué de personnes qui ne travaillent pas dans le même domaine que moi, et qui font des choses beaucoup plus théoriques, et j’ai eu l’impression de ne pas réussir à les intéresser. Il y a sans doute encore un peu de travail à faire sur ma manière de présenter.

 

Mes deux étudiantes en TD de programmation

Ce matin, j’avais quatre heures de travaux pratiques de programmation en Fortran. J’aime bien ces créneaux, car les étudiants sont motivés, et il y a un côté pratique qui me plait. Je passe d’ordinateur en ordinateur pour les aider à débuguer ou répondre à leurs questions. Ce n’était pas mon groupe d’étudiants habituel, car j’avais fait un échange de créneau avec une collègue.

Dans ce groupe, plusieurs filles, ce qui est déjà pas mal dans un contexte d’école d’ingénieurs en Mathématiques et Mécanique. J’en connais une un peu plus que les autres, car elle est redoublante, et elle faisait justement partie de mon groupe l’an dernier. Elle a failli être virée de l’école à la fin de sa première année car elle séchait trop, pour finalement être repêchée d’extrême justesse. Je ne l’ai donc pas beaucoup vue en salle informatique l’an dernier, mais je l’aime bien, car elle est futée et a un sacré caractère.

Cette année, elle semble avoir bien réagi, et travaille plus sérieusement, au moins pour ce que j’en vois. Et justement, au cours de ces 4h, et au long de mes allez- et venues dans la salle de TP, j’ai eu le temps de l’observer. Et je peux vous dire qu’en plus d’apprécier son caractère bien trempé, j’aime bien son style: ou plutôt, le fait qu’elle ait aussi un style affirmé.

Des chaussures compensées, une robe assez courte (malgré le fait qu’elle ait des formes), un collier assez original autour du cou, et en plus de son sac de cours, une pochette recouverte de paillettes. Peu importe le détail exact de sa tenue, mais en l’observant du coin de l’oeil, j’ai acquis le sentiment que cette fille fait ce qu’elle veut également quand elle s’habille le matin (mon expérience non-exhaustive mais personnelle et prolongée en école d’ingénieur m’a plutôt habituée à des tenues plus classiques chez beaucoup de jeunes femmes), et ce constat m’a fait plaisir.

Sa voisine d’ordinateur, avait également une allure bien à elle: des cheveux colorés en rouge sombre, et des collants avec des cercles de couleurs. Les deux ont travaillé avec beaucoup d’enthousiasme pendant les quatre heures.

J’apprécie vraiment la plupart de mes étudiants garçons, mais comme ils forment la majorité de mes groupes, ils me marquent moins que ces jeunes femmes qui tracent leur route avec détermination, sans se cacher, dans un environnement que certains jugent encore masculin.

A propos de la lecture…

Comme je l’écrivais dans le post précédent, ces dernières semaines sont très chargées côté boulot. Je travaille la journée, le soir quand les enfants sont couchés, et j’arrive tout juste à me mettre à peu-près à jour pour les échéances les plus urgentes. Bon, il n’est pas exclu que je n’arrive pas toujours à établir des priorités claires. Par exemple, l’autre jour, je préparais un cours d’arithmétique, et j’ai passé deux heures à chercher quelles applications sympas j’allais bien pouvoir montrer aux étudiants. Certes, ca vaut le coup de le faire, mais si on a le temps pour ça.

Quoi qu’il en soit, à la fin de la semaine prochaine ce rythme un peu effréné devrait ralentir, et je m’en réjouis d’avance, car cela me redonnera du temps et me laissera l’esprit libre pour pratiquer des activités à plus long terme de mon travail, comme de réfléchir à ma recherche, avancer mes simulations numériques, faire de la bibliographie, et même, si je ne procrastine pas trop, écrire des papiers.

Pour le moment, je me sens tellement prise dans une sorte de tourbillon d’échéances à rendre (sujet d’examens, présentations, corrigés, cours…) que je n’arrive même plus à prendre le temps pour faire du yoga le soir. Ce qui n’est pas bon pour mon équilibre justement. Mais c’est une sorte de mini cercle vicieux: je me sens débordée, donc au lieu de me détendre et/ou de faire du yoga, je travaille, et donc je me sens encore plus débordée… Je n’ai aucune envie de me faire plaindre: je suis quasiment la seule responsable de cet état, et contrairement à beaucoup de gens j’ai un métier que j’adore et qui offre beaucoup de liberté d’organisation, et même de liberté tout court. C’est donc un simple constat que je fais, et d’ailleurs, je suis en train d’écrire pour ce blog justement parce que je me suis dit que ça me ferait du bien de penser à autre chose qu’à mes cours de calcul scientifique…Les maths c’est très bien, mais des mots, de vrais mots, avec un sens fluctuant, qu’on peut aligner sans objectif particulier, pour le simple plaisir de communiquer, c’est… autre chose.

Avec ma passion pour mon métier, j’oublie parfois que je suis également sensible à des choses moins scientifiques, et que j’ai besoin de satisfaire aussi cette partie de moi qui ne se nourrit pas que d’implications logiques. Que j’aime la poésie, l’humour, la richesse des relations humaines. Que j’adore lire depuis toujours, et que j’ai besoin d’avoir en permanence un livre en cours pour me sentir complètement moi-même.

Et l’autre jour, à la librairie, alors que je cherchais des livres pour faire un cadeau d’anniversaire à Petit Chat, je suis tombée sur un petit livret contenant un discours de Neil Gaiman, intitulé « Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination ». Neil Gaiman est un auteur de fantasy que j’adore. Réellement. Les histoires qu’il invente sont à la fois étranges, merveilleuses et totalement inattendues. Elles contiennent souvent de la magie, mais d’une manière forcément différente que ce à quoi vous pourriez vous attendre. Et une fois lues, malgré leur étrangeté, j’ai à chaque fois l’impression d’avoir découvert un univers jusque là inconnu, mais complètement réel, et d’une évidence qui s’impose à moi. Les histoires de Neil Gaiman changent mon regard au monde.

Autant dire que j’ai beaucoup aimé ce petit texte, que vous pouvez trouver gratuitement à cette adresse:

http://www.crlbn.fr/pourquoi-notre-futur-depend-des-bibliotheques/

J’en donne juste deux extraits:

« Nous tous – adultes et enfants, écrivains et lecteurs -, nous avons l’obligation de rêver. Une obligation d’imaginer. Il est facile de se conduire comme si personne ne pouvait rien changer, comme si nous étions dans un monde où la société est énorme et l’individu moins que rien; un atome dans un mur, un grain de riz dans un champ. Mais la vérité, c’est que les individus changent sans cesse leur monde, les individus fabriquent l’avenir, et ils le font en imaginant que les choses peuvent être différentes. […] Cette salle et les objets qu’elle contient, et tout ce que ce bâtiment contient d’autre, cette ville, existent parce que, encore et encore et toujours, des gens ont imaginé des choses. Ils ont rêvassé, ils ont médité, ils ont fabriqué des choses qui ne fonctionnaient pas tout à fait, ils ont décrit des choses qui n’existaient pas à des gens qui ont ri d’eux »

« On a un jour demandé à Albert Einstein comment nous pouvions rendre nos enfants plus intelligents. Sa réponse a été à la fois simple et sage. « Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, a-t-il dit, lisez-leur des contes de fées. Si vous voulez qu’ils soient plus intelligents, lisez-leur plus de contes de fées ».

Moi, ça me fait du bien de lire ça…

Ah oui, je me rends compte que ça fait deux fois que j’écris un post depuis les attentats à Paris, sans en toucher un mot. La vérité, c’est que je ne sais pas quoi dire de tout ça. J’ai des idées, des pensées, mais confuses, voire assommées par une forme de choc émotionnel. Alors je laisse décanter dans ma petite tête et ça finira peut-être par venir. Ou peut-être pas.

 

 

 

 

 

 

Trop de choses à faire!

Les mois de Novembre et Décembre sont, depuis que je suis enseignant-chercheur, les mois les plus remplis de l’année. J’ignore pourquoi: certes, il y a les appels d’offres pour les projets de recherche, et souvent l’enseignement qui est concentré sur le premier semestre…lequel est plus compact que le deuxième…Mais je pense qu’il s’agit aussi d’une impresison dûe au fait que les jours raccourcissent, et qu’on sait bien que la pause des vacances de Noel n’en est pas toujours une.

En tout cas, en cette fin d’année, j’ai vraiment du pain sur la planche: beaucoup de cours, enfin, beaucoup pour l’Université, je sais bien qu’à côté des enseignants du secondaire ma charge d’enseignement fait pâle figure. Plus, sur le mois de Novembre, trois exposés à préparer, un nouveau doctorant à encadrer, quelques dossiers à remplir pour répondre à des  appels d’offres, et surtout, plein plein de recherche à faire. J’ai une liste longue comme le bras (ou presque :)), d’articles à écrire, et peu de temps pour les avancer. Mais je ne m’en plains pas! Je suis très contente de mes enseignements, très contente des bonnes avancées de ma recherche, et je me demande juste comment trouver le bon rythme pour bien avancer sans m’épuiser sur le long terme, pour concilier ma passion pour mon boulot avec ma vie de famille, le sport, les amis…

Et surtout, je me sens tellement moins fatiguée que l’an dernier à la même époque….

Photo – Sentiments

Peu de temps après mon avant-dernier post, j’ai vu la photo de ce petit garçon, Aylan Kurdi, noyé et échoué sur la plage. Je me suis sentie triste et assez misérable pendant quelques jours. Etais-je aussi sensible avant d’avoir moi-même des enfants? Je ne me souviens plus. J’ai parlé de ma tristesse à une bonne amie, et cela m’a fait du bien de constater qu’elle partageait mes sentiments, même si mon sentiment d’impuissance n’a pas vraiment diminué. Je pense à ce petit garçon, à sa famille et à son papa. Je ne sais pas quoi penser de ce pouvoir si fort d’une photo, alors que depuis des semaines les journaux nous alertaient de cette crise migratoire, mais sans réussir à émouvoir les gens…Mais d’un autre côté, je trouve naturel, simplement humain, d’être choqué par cette image et de s’identifier à la famille touchée par ce drame.

Peut-être est-ce un biais de mon activité professionnelle, mais j’ai du mal à parler des choses qui me touchent vraiment.  En fait, je pense que ce n’est pas la seule raison: j’ai souvent du mal à acccepter de me mettre en « danger », en dévoilant mes sentiments, et ce n’est pas pour des raisons  de neutralité scientifique… Mais mon quotidien, plein de logique et de personnes plutôt réservées, ne m’incite pas trop à changer. Au labo, on parle de maths, de collègues, d’étudiants, de travaux, mais très peu d’actualité, très peu de bouquins, de ciné, et très peu de nos vies personnelles. C’est confortable d’une certaine manière, mais un peu asséchant aussi.

Donc ces derniers temps, je lance de petits essais. Par exemple, je fais des références à des livres que j’aime bien, à un film que j’ai vu pour voir qui y réagit, qui pourrait avoir envie d’échanger un peu autrement. Je ne serai jamais quelqu’un de très exubérant, mais je peux au moins essayer d’exprimer qui je suis, et ce qui m’intéresse, un peu mieux…

En parlant de livres, je suis en train de relire le Seigneur des Anneaux, avec beaucoup de plaisir. Je me souvenais des grandes lignes de l’histoire, mais guère plus. J’avais également oublié à quel point cette oeuvre est bien écrite. Aussi bien les descriptions de paysages, de montagnes, de tempêtes, que les caractères des personnages. Il y a aussi une foule de petits détails qui n’apportent rien à l’intrigue mais donnent beaucoup de profondeur au récit. Par exemple, le Hobbit Pippin qui vient d’arriver dans la grande cité de Minas Tirith, laquelle se trouve sur le point de livrer bataille contre les forces du Mal (pour faire court), s’inquiète avant toute chose de savoir où et quand ont lieu les repas….Cela m’a fait rire car je dois être moi-même un peu Hobbit de ce point de vue! A quelques lignes de cela, ce brave Hobbit dit du mage Gandalf:

« Je l’ai connu de réputation toute ma courte vie; et ces derniers temps, j’ai beaucoup voyagé en sa compagnie. Mais c’est un livre où il y a beaucoup à lire, et je ne puis me vanter d’en avoir vu plus de quelques pages. »

Quelle élégance, pour un petit Hobbit qui semble surtout songer à bien manger et fumer une bonne pipe!